La Vía Campesina Honduras (LVC) informa à l’opinion publique
nationale et internationale que notre chère camarade de luttes Margarita
Murillo a été assassinée pendant la nuit du 26 août 2014, dans la
communité de la montagne El Planon, jurisdiction du village El Venado,
dans la municipalité de Villanueva Cortes, où elle cultivait une petite
parcelle de terre.
Notre camarade Margarita Murillo a fondé le
Front Paysan d’Unité Nationale (FENACAMH) et de la Centrale Générale des
Travailleurs des Champs (CNTC) durant les années 80 –des années de
répression- et c’était aussi une infatigable militante en faveur de la
justice agraire et de la libération nationale. C’est pourquoi son départ
nous laisse un vide incalculable, non seulement pour ces organisations
mais aussi pour la société civile du Honduras, tous regrettent
aujourd’hui sa perte.
Notre camarade Margarita Murillo a eu à sa
charge la direction nationale, départementale et de base du Front
National de Résistance Populaire (FNPR) ainsi qu’au Parti Liberté et
Refondation (Libre) ; elle faisait parti actuellement du Forum Social de
la Vallée du Sulia.
Ironiquement, au moment de son assassinat,
Margarita Murillo bénéficiait de mesures de protection : l’Etat
hondurien avait l’obligation de défendre sa vie suite aux multiples
dénonciations et pétitions d’organismes internationaux des droits de
l’homme car elle était constamment menacée de mort.
Nous rendons
hommage à toutes ces années de lutte que notre camarade Margarita
Murillo a livré aux côtés de notre peuple pour revendiquer le droit à la
terre, sa lutte pour la défense de notre souveraineté, pour une réforme
agraire intégrale, en faveur de la sécurité alimentaire du peuple
hondurien.
La Vía Campesina Honduras (LVC) condamne ce vil
assassinat et éxige de l’Etat du Honduras qu’il assume ses
responsabilités et trouve les assassins et les fasse traduire devant la
justice.
Nous condamnons ce vil assassinat sur la personne de
Margarita Murillo qui prouve encore une fois la criminalité
institutionalisée [éxistant dans notre pays], ce pourquoi nous dénonçons
le gouvernement de Juan Orlando Hernandez qui n’assume pas ses
responsabilités comme il le devrait, comme pour les multiples crimes
commis contre 130 paysans assassinés durant les deux deniers
gouvernements.