par voxrromorum le 3 juin 2014
A l’heure où le
Front National est devenu le premier parti de France, La voix des Rroms
fait citer Manuel Valls pour provocation à la haine raciale envers les
Rroms. L’audience se déroulera devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris le 5 juin 2014 à 13h30.
Le
26 mai dernier, le parti de l’extrême-droite française, Front National,
devenait, avec le résultat des élections européennes, le premier parti
de France. Le lendemain, l’affaire « Bygmalion » faisait imploser l’UMP
tel que construit dix ans durant par Mr. Sarkozy suivant une ligne
tracée par un conseiller antirépublicain : Patrick Buisson. Le président
de la République, François Hollande, ancien secrétaire général du Parti
socialiste, atteint dans l’opinion un record de détestation qui
pourrait vouloir annoncer le déclin des institutions républicaines.
Depuis le
21 avril 2002, et la présence au 2d tour de l’élection présidentielle,
de Mr Jean-Marie Le Pen, les deux partis de gouvernement se sont engagés
dans une course sans frein, ni conscience, dans les pas du parti
d’extrême-droite, devenu le directeur des consciences et des débats. La
première conséquence de cet élan irréfléchi et coupable, préfigurant le
désastre, fût de faire que ce qui il y a encore 30 ans était
l’exception et condamné comme tel est devenu l’énoncé même de la norme :
stigmatisation des minorités ethniques ou culturelles, haine de
l’étranger, excitation des peurs populaires, surenchère sécuritaire.
Ainsi, l’actuel
Président de la République croît pouvoir refonder la popularité de son
exercice sur la personne de son nouveau Premier Ministre, Manuel Valls
qui, Ministre de l’intérieur, le 14 mars 2013 déclarait à propos des
Rroms : « (ils) ne souhaitent pas
s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils
sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la
prostitution »
Contrairement
à ce que laisse entendre la formule populiste et dangereuse de l’actuel
Premier ministre, les Rroms, quelle que soit leur nationalité et
notamment lorsqu’ils sont Français, n’ont pas vocation à « rentrer » en
Roumanie ou en Bulgarie. Ils sont par contre décidés à dénoncer le
racisme d’Etat qui les frappe. C’est pourquoi ils saisissent la justice
pour faire sanctionner Mr Manuel Valls, dont les propos sont évidemment
en confrontation avec les principes des Droits de l’Homme et attendent
du pouvoir judiciaire qu’il garantisse le strict respect des valeurs de
la République française lorsqu’elles sont mises à mal cœur même des
institutions.
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